Aujourd’hui, je vais vous parler des différentes étapes du travail de création autour de la couverture de La sirène de Malcor. Pour cette couverture, j’ai eu le plaisir de travailler avec l’artiste Blutopy.
Première étape : observer ce qui se fait dans le même secteur
J’ai demandé à Blutopy si nous pouvions travailler ensemble pour la couverture, dès décembre. Elle avait déjà réalisé les trois illustrations intérieures, les en-têtes de chapitres, ainsi que le pied de page qui seront présents dans la version papier de La sirène de Malcor.
Blutopy accepte et nous échangeons à propos de mes envies. C’est mon premier roman avec une couverture illustrée, écrit pour des lectrices qui aiment la fantasy Young adult… avec une pointe de romance.
Blutopy et moi avons donc fait nos recherches. De mon côté, j’ai observé les livres qui sortaient en premier sur Amazon quand je cherchais des livres Young adult avec des sirènes ou simplement des romans de fantasy Young adult. J’ai également parcouru ma bibliothèque, puisque je suis adepte de ces romans. Blutopy est allée en librairie, sur internet et sur le site d’éditeurs.
Lors de notre réunion, nous avons identifié plusieurs possibilités ; nous pouvions :
- mettre en avant mes trois personnages principaux, mais je craignais que cela fasse penser à un trio amoureux ou à de la littérature adolescente,
- mettre en avant Anaïa et Gabriel, mais la romance n’est pas le genre principal de mon roman,
- axer la couverture sur un objet ; dans mon histoire, plusieurs objets sont importants : les perles, un sac, un sifflet, une épée et un diadème. Mais les couvertures étudiées se rapprochaient plus de la dark romance ou de la dark fantasy, ce qui est très loin d’être le cas de La sirène de Malcor,
- axer la couverture autour de mon héroïne, Anaïa, et mettre en avant l’ambiance du roman, ou les particularités de mon personnage. C’est cette dernière option que je choisis.
Nous réfléchissons à plusieurs idées, puis nous nous donnons rendez-vous début mars, lorsque le planning de travail de Blutopy lui permettra de se lancer sur ma couverture.
Deuxième étape : les croquis
La première de couverture
Quelques mois plus tard, nous nous retrouvons pour démarrer le travail. Après un rapide point pour confirmer que nous partons toujours sur cette option, Blutopy réalise quatre croquis, qu’elle m’envoie en couleur pour m’aider à me projeter plus facilement :
Vous vous en doutez, le choix est extrêmement compliqué à faire ! Pour m’aider, je l’envoie à mes alphas-lectrices, mais aussi aux abonnés de ma news’lecteurs.
J’exclus assez rapidement la première, car elle me fait plus penser à une romance légère. La deuxième est beaucoup trop sombre par rapport à mon histoire, tandis que la troisième laisse entrevoir une héroïne forte et confiante, ce qui est loin d’être le cas d’Anaïa.
La dernière proposition m’éblouit. Je la trouve splendide, mais… Blutopy m’envoie une nouvelle version de la deuxième couverture – qui est celle qui a le plus plu aux abonnés de ma news’lecteurs – et le doute s’intensifie.
En quête d’aide, j’envoie les deux propositions restantes à mes bêta-lectrices, les montre à des amis artistes. Ils sont formels : c’est la couverture que Blutopy a mise à jour qui conquiert les cœurs.
La quatrième de couverture
Pour la quatrième de couverture, j’ai rapidement su ce que je voulais. Il s’agissait de la représentation d’un lieu extrêmement demandé par mes alphas et bêta-lectrices : le fond d’un étang de la ferme perlière de Malcor.
La ferme perlière de Malcor est un lieu emblématique de mon histoire. Sans vous spoiler, il s’agit notamment du lieu dans lequel travaille Anaïa, mais aussi de l’endroit qui fournit tout le continent en perles, la monnaie de mon univers. La description des étangs avait enchanté mes primos lectrices.
Six étangs existent à Malcor, chacun renfermant des huîtres produisant une teinte de couleur et j’ai décidé d’illustrer celui des perles roses, qui ont une importance particulière dans mon histoire, tout en glissant quelques clins d’œil que vous pourrez repérer au fil de votre lecture.
Troisième étape : les modifications
Même si j’étais personnellement fan de la précédente proposition, il fallait faire évoluer la première de couverture pour la rendre plus fidèle à l’histoire et à mon personnage.
La différence majeure ? Anaïa n’est pas une princesse, c’est même une femme très simple, et la robe qu’elle portait sur la couverture pouvait laisser croire l’inverse.
Toujours aussi réactive, Blutopy m’a immédiatement proposé une robe inspirée de l’histoire et je n’ai pu que la valider, tant le résultat m’a éblouie !
Dernière étape : la version finale !
Une fois le croquis validé, Blutopy est passée aux couleurs de la quatrième de couverture, puis à la mise au propre, et aux finitions de l’ensemble.
Nous avons pu passer à la maquette des différents éléments. Blutopy a tout géré. C’est elle qui a intégré, créé et placé les différents éléments – dont le titre, réalisé par Ouroboros design.
Cette étape a demandé très peu de modifications, et je suis ravie de pouvoir maintenant vous dévoiler la couverture définitive de mon roman :