Ça y est, j’ai lu Carrie, mon premier Stephen King ! Et quelle lecture !
J’ai d’abord été surprise par la narration des faits : via les différents personnages et leurs histoires respectives, où l’on a l’occasion de mieux comprendre la psychologie des différents acteurs ; via les « études » et témoignages post-événement qui se confrontent et se complètent tout au long de l’histoire et qui nous donnent des pistes sur ce qui nous attend.
On assiste impuissant à ce qui se déroule devant nos yeux. On aimerait pouvoir aider l’héroïne, pouvoir dire stop à toutes les atrocités qui lui tombent dessus mais, comme elle, nous prenons de plein fouet le puissant final.
Sur la forme, j’ai aussi été surprise qu’il n’y ait pas de chapitres. En tant qu’auteure, je déteste devoir découper mes histoires ainsi, mais je me suis aperçue que sans eux, j’avais du mal à fermer mon livre. Ce qui peut être une très bonne chose aussi car c’est un roman qui se lit vite !
Concernant le fond : je reste sans voix face à la manière qu’à l’auteur de nous emporter dans son histoire, via différents niveaux de narrations, différentes lignes temporelles, jusqu’à cette sorte d’abomination à laquelle il nous a préparés sans pour autant tout nous laisser imaginer. Nous avons tous connus une Carrie. Une personne « différente » qu’il était facile de juger et de rabaisser. Mais ici, la victime se transforme en tortionnaire et une goutte d’eau la fera sombrer dans une folie incommensurable.
Les différents personnages que nous découvrons au fur et à mesure qu’avance l’histoire sont très réalistes. On a les passifs, les mauvais, les moutons et les fanatiques, qui poussent le groupe vers plus de cruauté.
J’ai beaucoup aimé cette première fois et je pense continuer à découvrir cet auteur. Peut-être en lisant Les yeux du dragon qui n’est pas dans le même style que Carrie et se rapproche plus de mon type de lecture habituel… en avez-vous à me conseiller ?
Le résumé
Carrie White, dix-sept ans, solitaire, timide et pas vraiment jolie, vit un calvaire : elle est victime du fanatisme religieux de sa mère et des moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce don, cet étrange pouvoir de déplacer les objets à distance, bien qu’elle le maîtrise encore avec difficulté… Un jour, cependant, la chance paraît lui sourire. Tommy Ross, le seul garçon qui semble la comprendre et l’aimer, l’invite au bal de printemps de l’école. Une marque d’attention qu’elle n’aurait jamais espérée, et peut-être même le signe d’un renouveau !
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