Constellation, Maren Bivar Letemple

Changement de registre : on passe à du fantastique avec Constellation, le premier roman de Maren Bivar Letemple.

Pour commencer, je dois vous avouer avoir eu du mal à entrer dans l’histoire. Le style de l’autrice, à la troisième personne et au passé, m’a d’abord bloquée. Pourtant, j’ai aimé son aspect très poétique… mais tout s’est débloqué environ à la moitié du roman où j’ai commencé à trouver le style plus fluide. J’ai peut-être aussi été aidée par le fait qu’on était au cœur de l’action et des changements de notre héroïne.

Constellation, c’est l’histoire de Sélène, une jeune femme abandonnée par sa mère à ses grands-parents. Elle vit en Bretagne, dans un tout petit village, avec une vie morne. Pourtant, tout le monde lui a toujours dit qu’elle était promise à un plus grand destin. Une tâche de naissance en forme de lune, qui se trouve au coin de son œil, et ses cheveux d’un blanc pur lui rappellent tous les jours. Une nuit, alors qu’elle regarde les étoiles au bord d’une falaise, et qu’elle a des idées terribles, une vague l’emporte vers une autre destinée, sur la lune.

Constellation, c’est l’histoire d’une jeune femme déçue de la vie, qui retrouve peu à peu son estime d’elle. C’est une très belle histoire, avec énormément d’informations.

Quand Sélène arrive sur la lune, il y a de l’eau et une civilisation. Et pourquoi pas : avec ce roman, j’étais prête à rêver. J’avoue avoir eu plus de mal avec ses habitants qui s’habillent dans divers styles décrits comme japonais, victoriens, etc. des styles terrestres qui, bizarrement plaisent particulièrement à l’héroïne. On a ensuite une vague de mythologie (très intéressante d’ailleurs), qui rajoute une nouvelle couche à l’histoire. Puis on a les créatures de la lune, principalement des métamorphes.

J’avoue que j’aurais aimé que l’autrice prenne plus de temps pour ces différentes phases. Elles sont bien expliquées, pas de crainte, mais mon côté amoureuse du merveilleux aurait aimé aller encore plus loin. Le merveilleux a évidemment fini par l’emporter, mais je garde cette petite frustration.

Concernant les personnages, j’ai d’abord été dubitative à propos de notre héroïne qui se laissait briser par la vie, et j’ai vraiment commencé à aimer ma lecture à partir du moment où elle la reprend en main. Pour les personnages secondaires, j’ai vraiment aimé leur diversité et leur construction, j’aurais peut-être aimé en savoir plus sur les différentes couches de la société dont ils sont issus, mais en global je valide sincèrement ! Petit bémol sur le « beau gosse antipathique » qu’on voit arriver à des kilomètres, mais j’ai presque trouvé leur relation touchante au final.

Vous l’aurez donc compris, j’aurais aimé que ce roman soit plus long car au final j’ai bien apprécié ma lecture !

Je vous l’ai dit : c’était un premier roman, et je vous invite sincèrement à lui laisser une chance ! Moi, je suis curieuse de lire les prochains de l’autrice pour voir son évolution et entrer à nouveau dans son univers merveilleux.

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Le résumé

Nous connaissons tous la prophétie : Quand notre Mère à tous se mourra, le Traître retrouvera son pouvoir, Et viendra livrer l’ultime Bataille sur les champs d’argent. Porteuse du pouvoir de la Triple-Déesse, la Constellation est le dernier espoir. Marquée à sa naissance par la Lune, elle attendra vingt-cinq ans. Ses cheveux seront blancs, tels les pages d’un livre qui n’a pas été écrit. Elle portera en elle les étoiles, Qui à leur fin marqueront le début de la Grande Bataille. Mais la guerrière tant attendue n’est pas du tout comme on le pensait…

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