Comment présenter au mieux ce bijou ? Je parle bien sur du livre Le joyau, de Amy Ewing
que j’ai dévoré en une seule soirée !
Des personnages envoutants, une histoire horrible dont on découvre les contours au fur et à mesure : l’auteure sait comment mener l’intrigue et accrocher son lecteur.
Comme dans la série la Sélection (du même éditeur), on retrouve les systèmes de castes, mais ici, nous n’assistons pas à un concours pour savoir quelle fille se mariera au futur dirigeant. Ici, nous sommes dans un monde, une île, où les femmes ne peuvent plus avoir d’enfants. Toutes ? Non, il se trouve que dans le cercle le plus pauvre, certaines jeunes filles semblent développer un pouvoir étrange : les augures, qui leur permettent de modeler la réalité (changer les formes et couleurs d’un objet, faire pousser plus vite une plante, etc.). C’est grâce à cet étrange pouvoir qu’elles seules peuvent enfanter. Mais pas à n’importe quel prix : cela leur coûtera leur liberté.
Nous suivons donc Violet, ou le lot 197, qui a été séparée de sa famille à l’âge de 12 ans, lorsqu’elle a été diagnostiquée Mère Porteuse. Une fonction honorable qui n’est malheureusement pas à son goût quand, à 16 ans, elle se fait acheter pour mettre au monde l’enfant d’une autre.
Une vie que sa famille, et beaucoup d’autres femmes, lui envie. Au cœur du Joyau, le lieu où se réunissent les plus puissants, elle va découvrir un monde d’intrigues et les révélations vont alors s’enchaîner pour notre héroïne intelligente et décidée à découvrir les terribles secrets que la société renferme.
Au-delà de l’histoire qui glace le sang pour finir sur une apothéose dont on pourra dire « on s’en doutait »… mais qui nous fait finalement tomber des nues à l’avant-dernière ligne… si, si, je vous assure, l’avant-dernière !, les personnages sont intéressants et apportent tous un enrichissement au texte. La famille de Violet nous montre plus amplement les bas fonds de la classe dont elle provient : le Marais. Raven et Lily sont des soutiens psychologiques qui nous permettent aussi d’apprécier plus l’héroïne qui – par moments – pourrait certainement nous agacer. Ash… comment dire… je ne sais pas, je l’aime mais le déteste en même temps… du coup j’attends de lire les tomes suivant pour me prononcer. Par contre, je ne peux pas nier qu’il apporte beaucoup d’informations au sujet du fonctionnement du joyau et notamment, par son rôle de compagnon, nous montre que les riches pensent pouvoir faire ce qu’ils veulent de la vie des autres. Mais, comme l’héroïne, les personnages qui me plaisent le plus sont Lucien et Annabelle qui sont deux soutiens indiscutables de la jeune femme.
Cependant, les personnages odieux aussi sont très intéressants. La duchesse du Lac avec ses intrigues liées à la cour, Garnet, le fil horrible et alcoolique de la duchesse… raaah, je ne dis rien de plus.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai eu un gros gros coup de cœur pour ce roman dont je repoussais la lecture à l’infinie… et qui a finalement attiré mon regard dimanche dernier… pour ne plus sortir de ma tête.
Je me retiens, forte de ma promesse de ne pas acheter de roman avant d’avoir épuisé ma PAL… mais je risque de craquer quand même, je ne suis qu’une faible humaine face à une histoire envoutante !
Le résumé
Le Joyau, haut lieu et cœur de la cité solitaire, représente la richesse, la beauté, la royauté.
Mais pour une jeune fille pauvre comme Violet Lasting, le Joyau est avant tout synonyme de servitude. Et pas n’importe laquelle : Violet a été formée pour devenir Mère-Porteuse. Car dans le Joyau, le vrai luxe est la descendance…
Achetée lors de la Vente aux Enchères par la Duchesse du Lac, Violet – le lot 197, son nom officiel – va rapidement découvrir la réalité brutale qui se cache derrière l’étincelante façade du Joyau. S’exercer à la cruauté, à la trahison et aux coups bas est la distraction favorite de la noblesse. Violet doit accepter son sort et tâcher de rester en vie.
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