Après un grand nombre de jours de confinement que je n’arrive plus moi-même à compter, j’ai enfin pu, cette semaine, me remettre à lire et enfin terminer Farlander, tome 1: Le cœur du monde.
C’est une lecture que j’ai apprécié, même si j’ai eu un peu de mal à m’y plonger au début. On y suit différentes histoires qui tournent toutes autour de l’expansion des Manniens, des fanatiques d’un culte qui laisse libre cours à leurs penchants les plus extrêmes.
Trois histoires sont liées : celle des prêtres de Man, et notamment celle de Kirkus, le fil de la Matriarche Mannienne Sasheen, voué à prendre sa place ; celle d’un soldat de la cité de Bar-Khos, assiégée par les Manniens et dernier rempart avant leur conquête du reste du monde ; et enfin, celle de Nico, un jeune homme de cette même citée qui est choisi par le farlander, Ash, pour lui succéder. C’est sur Nico que nous passons le plus de temps. Au final, j’imagine qu’Ash est le personnage principal, mais tout au long de l’histoire il ne m’est pas apparu ainsi.
Quand j’imagine de nouvelles histoires, je m’amuse à imaginer certaines d’entres elles si on faisait parler les personnages secondaires à la place, ceux qui n’ont pas une vie vraiment trépidante ou d’aptitudes spéciales et qui sont toujours dans l’ombre du héros. Aujourd’hui, en fermant ce roman, j’ai compris à quoi pouvait ressembler ce genre d’histoire. Et je ne suis pas certaine d’être convaincue… Nico est un héros qui subit très souvent les choix des autres, il arrive la plupart du temps à s’y retrouver mais quand le choix s’offre réellement à lui, il se dérobe. La fin vous dira s’il a eu raison ou pas.
Attention, au final j’ai apprécié ma lecture, c’est simplement un choix de la part de l’auteur. Du coup, je n’imagine pas du tout de suite possible. Mais je verrais si je décide de lire le tome suivant.
Concernant les personnages en général, je dois avouer une nouvelle déception : par rapport au rôle des femmes dans l’histoire… fille de, femme de, prostituée ou grosse tarée… on ne peut pas dire qu’elles soient vraiment présentes ni qu’elles ressentent beaucoup d’autres choses que de la soumission, ou le rôle de devoir servir un homme d’une manière ou d’une autre. J’ai réfléchi au pourquoi et n’ai pas vraiment trouver d’explication qui me plaisait à part peut-être l’époque dans laquelle se situe l’histoire (même si l’univers fantasy qui se déroule dans un tout autre monde que le nôtre aurait pu justement casser les codes de la femme juste bonne à enfanter). Quant à la rapide explication du roman qui dit que les femmes se désintéressaient de la profession de Roshun… admettons. Mais bon…
Si je mets de côté ce point, j’avoue avoir apprécié Nico et Aléas. Mais peu d’autres personnages. Par contre, chacun est plutôt bien pensé et l’auteur nous éclaire petit à petit sur les tourments et passés de ses personnages. Et au final, on excuse pas, mais on comprend petit à petit ce qui amène chacun d’entre eux là où il en est.
J’ai trouvé l’histoire bien travaillée, que ce soit dans la création de l’univers et sa géographie, ses différents cultes ou encore la façon dont l’auteur a de nous montrer tout ça. L’intrigue m’a happée et je me suis laissée aller aux suppositions. Par contre, il faut laisser le temps de la mise en place et j’ai été perdue un moment… mais une fois les différentes histoires bien identifiées, plus aucun souci !
Ce livre est un premier tome, mais je trouve qu’il répond bien à la majeure partie des questions qui se sont posées. Bien sûr, on nous emmène vers un second tome, mais j’avoue que je ne suis pas certaine de l’acheter. Comme je vous le disais, j’ai le sentiment d’avoir passé la majeur partie de la lecture (de 600 pages quand même !) avec un personnage secondaire que j’ai apprécié… mais… (stop, pas de spoil!) pour une fin à laquelle je ne vois pas énormément de suite possible.
Pour conclure je dirais que ce roman plaira peut-être plus aux hommes – je déteste avoir ce discours mais j’ai eu du mal avec l’absence quasi-totale de personnage féminin fort et droit dans ses bottes du coup je me dis que je ne serais peut-être pas la seule – fans de fantasy plutôt médiéval. La plume est agréable et les intrigues plutôt saisissantes. On a envie jusqu’au bout de connaître le fin mot de l’histoire et de voir tout ça se démêler.
Maintenant, j’avoue avoir besoin d’une lecture plus légère, mon prochain article portera donc sur un livre totalement différent !
Le résumé
Ash est un farlander, un « homme du lointain » venu d’une île où les hommes ont la peau noire. Il appartient à un ordre d’assassins d’élite, les Roshuns, dont l’arme est la vendetta : quiconque menace leurs clients devient leur cible. Nul ne s’y risque, car nul n’échappe aux Roshuns.
Mais Ash est vieux et malade. Le temps est venu pour lui de prendre un apprenti. Il choisit Nico, un gamin de la cité de Bar-Khos, assiégée depuis dix ans, dernière à résister à un empire d’une atroce cruauté. Affamé, désespéré, Nico n’a pas d’autre choix que de suivre le vieil homme au monastère des Roshuns où il apprendra le meurtre, mais aussi l’amitié et l’amour…
Le jour où l’héritier de l’Empire égorge délibérément une jeune fille portant le sceau des Roshuns, l’ordre exige d’assassiner l’homme le mieux protégé du monde.
Jusqu’ici, tous ont échoué. Ash se propose, il n’a plus rien à perdre.
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