Sortons de notre zone de confort avec ce roman à la fois poétique et bouleversant de Sophie Dutérail !
Il faut que je commence par vous dire que cela faisait presque un an que ce livre attendait que je le lise. Je l’avais bien intégré dans la pile d’un ou deux challenge, mais j’ai toujours fini par laisser tomber. Il ne m’attirait pas, je savais que : soit j’allais m’ennuyer, soit j’allais pleurer, et je n’en avais clairement pas besoin l’an dernier.
Je pense que j’ai bien fait, car c’est un livre que je devais lire « au bon moment ». Celui où je me sentirai prête à sortir de mes lectures habituelles, à partir sur du contemporain et à accepter qu’il me chamboule par son aspect trop réaliste.
À la folie possède une mise en page et un rythme poétique, un fond de récit criant de réalisme, bouleversant, et une écriture fluide. Je l’ai lu en deux soirées. On y découvre, sous forme de lettres, la vie d’Anna. Ses peines, ses déchirures, son histoire et tout ce qu’elle a eu besoin de faire pour se sauver de la noyade (métaphorique).
Ce livre est violent car on sent, alors que la protagoniste nous le cache encore, qu’il y a quelque chose de plus que ses simples mots. Quand toutes les pièces s’assemblent, on comprend tout.
Ce livre n’est pas à mettre entre toutes les mains, il traite de dépression, de perte, d’infidélité, de vies brisées, mais je ne peux pas vous en dire plus pour ne pas vous spoiler.
Si vous cherchez un récit de vie, un livre contemporain et poétique, très bien écrit, pour faire chavirer votre coeur, foncez ! Moi, je me suis pris une claque et, maintenant, j’ai besoin d’un peu plus de légèreté !
Le résumé
Après l’amour je suis restée allongée près de lui à parcourir de mes doigts chaque ligne de son corps. J’entendais au loin les vagues frapper les galets puis les caresser en se retirant. Je me suis demandée à quoi bon tant de violence si tout finit en douceur. La mer comme les hommes a tellement de secrets. J’ai fermé les yeux un instant. Lentement il a roulé sous les draps pour me faire face, a déposé ses mains sur mon visage. Je n’ai rien dit sous ses baisers. Je n’ai pas parlé de toi. Pas encore.