Aujourd’hui, il est grand temps de faire le point sur un très bon roman : Le nouveau parleur.
Imaginez-vous un monde divisé en quatre nations, une pour chaque élément. Un monde dans lequel (sur)vit Degan, un jeune homme qui n’a pas eu d’autre choix que de voler pour subsister. Mais attention, le garçon (même s’il n’aime pas qu’on le surnomme ainsi) a un code d’honneur : ne jamais faire de mal, et ne pas voler les plus démunis.
Mais un jour, alors qu’un marchand véreux le passe à tabac et vole tous ses espoirs, il décide de ne plus suivre son code d’honneur qui lui a, certes, permis de rester en vie, mais qui ne lui permettra jamais de sortir de la rue.
C’est à ce moment qu’il tombe sur Neela (ou plutôt l’inverse), Maîtresse de l’air.
S’engage alors une épopée assez incroyable, drôle et touchante qui continue de m’intriguer et de me faire réfléchir alors que j’ai terminé ma lecture hier (et que j’ai lu un autre roman entre temps… vous voyez le niveau…)
Le nouveau parleur est riche de personnages très bien construits. Aucun d’entre eux n’est parfait, mais chacun complète les autres et apporte sa pierre à la quête qu’ils doivent mener. J’ai vraiment aimé tous les héros et héroïnes, et même si je ne suis pas la meilleure pour retenir les prénoms, l’image que je me suis faite de chacun d’entre eux est particulièrement présente dans mon esprit. J’ai d’ailleurs eu plaisir à les voir évoluer au cours de l’histoire, même si l’auteur montre avec subtilité que le naturel reste bien présent et que ses personnages ne perdent pas de vue qui ils sont au fond d’eux-mêmes. En plus, contrairement à ce que je craignais au début lorsque j’ai découvert un Degan coureur de jupons, l’auteur fait la place belle aux femmes et les dote de super caractères et histoires !
Leur quête est pleine de rebondissements. Elle commence d’ailleurs par une prophétie qui – comme toutes les prophéties – est improbable tellement elle ne semble rien vouloir dire. On ne peut pas dire que l’auteur épargne ses personnages qui vont devoir vivre de sacrés aventures. Certaines m’ont fendu le coeur et d’autres m’ont beaucoup fait rire, ce qui est assez simple avec un Degan sarcastique, et une Neela tellement colérique que certaines passes entre les deux personnages en deviennent comiques.
Même si l’idée d’un monde divisé par les éléments avait déjà été amené par d’autres oeuvres (Avatar, pour ne citer que cette série animée), elle est vraiment très bien amenée. Le bonus : l’univers s’enrichit au fur et à mesure que l’histoire avance grâce aux différentes histoires personnages que l’auteur nous permet de rencontrer.
C’est donc avec énormément de conviction que je recommande à tous les bons lecteurs (oui, il fait quand même plus de 300 pages) fans de fantasy de vous jeter sur ce livre qui plaira, à mon sens, au plus grand nombre. Pour toutes ses qualités, je dirais même que ce roman auto-édité m’a vraiment fait penser à la ligne éditoriale de la maison d’édition Bragelonne (ce qui est un énorme compliment puisque j’aime beaucoup cette maison d’édition).
Je vous encourage donc à le lire et je prends mon mal en patience avant de pouvoir découvrir la suite !
Le résumé
Degan est un voleur reconnu du Bagne d’Avir. Vaquant à de malhonnêtes occupations, il s’en prend à une vieille femme apparemment sans défense, mais sa victime s’avère être une cible moins facile que prévu. Degan se voit même convaincu par des arguments frappants de suivre la mystérieuse vieille femme au cours d’un périple dont il ignore l’objectif. Cette dernière déteste les criminels et le fait bien sentir, mais Degan porte la marque des Parleurs, ces créatures légendaires capables de ressentir les émotions des êtres vivants qui les entourent. Or, les Parleurs ont disparu des siècles auparavant et non sans raison.
Que peut bien signifier l’apparition de la marque ? Et comment un voleur de bas étage peut-il en être le porteur ?
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