J’ai enfin pris le temps de plonger dans l’histoire de La Passe-Miroir ! Et pourquoi n’y suis-je pas allée plus tôt ?!
L’héroïne, Ophélie, est adorable. Elle se croit quelconque, lente et même simplette, mais elle fait face aux événements qui l’attendent avec force et intégrité. Au début de l’histoire, elle est d’abord effondrée de devoir se marier avec un inconnu froid et distant. D’autant plus qu’il l’emmène loin de tout ce qu’elle connaît. Mais elle se reprend vite et essaie de comprendre les engrenages du monde dans lequel elle est bien obligée de se faire une place si elle veut survivre. Ophélie est naïve, mais elle intègre vite que, sur la Citacielle, rien ne ressemble à la vie qu’elle connaissait sur Anima.
Au niveau des personnages secondaires, j’ai adoré l’oncle d’Ophélie, Renard et Gaëlle. Ils m’ont apporté des pincements au cœur par moment. J’ai eu plus de mal avec la tante Rosalie. Je la trouvais sans gêne, mais j’ai fini par la trouver touchante dans sa volonté de protéger sa nièce à tout prix. La famille est une valeur importante de ce premier tome. Ophélie tient énormément à la sienne, malgré tous ses défauts. Pour Thorn… c’est plus compliqué, je passe par tous les sentiments ! Méfiance, confiance aveugle, touchée par ses inquiétudes… puis la douche froide ! Même si au fond de moi, je me doute – j’espère ! – qu’on ne va pas en rester là. En attendant, l’autrice a un don pour nous faire vivre au rythme des émotions de son héroïne et j’adore ça ! J’ai autant aimé découvrir les complots dans lesquels est emmêlée Ophélie que son évolution !
Les deux arches ont des fonctionnements bien différents, mais tous deux très intéressants. L’arche matriarcale Anima, d’où vient Ophélie, est touchante par sa simplicité et son côté paisible (même s’il est un peu glauque de se marier entre cousins. J’aurais aimé que, dans un monde matriarcal, les femmes n’aient pas à se démener avec des futilités pour plaire à l’hooooomme, ni être marchandées comme du simple bétail). La Citacielle est beaucoup plus dure, froide et conspiratrice, mais son organisation est tout aussi intéressante. J’ai été charmée par la magie qui entoure les arches.
Mon avis sur les tomes suivants, en quelques mots, avec spoilers
La Passe-Miroir, tome 2 : Les disparus du Clairdelune
Dans le tome 2, j’ai retrouvé Ophélie et Thorn à deux doigts de rencontrer l’esprit de famille de la Citacielle pour lui demander protection.
Tout se passe très vite pendant cette rencontre qui ne se termine pas tout à fait comme prévu.
Je dois dire, un peu tristement, que je me suis ennuyée pendant toute la première partie du roman. J’ai eu l’impression de tourner en rond dans des intrigues politiques avec une Ophélie toujours aussi maladroite. C’était touchant dans le premier tome, mais cela m’a paru un peu long dans ce deuxième. Thorn est distant, froid, totalement effacé de l’intrigue alors que j’avais aimé ses nuances dans le tome 1. Les autres personnages sont fidèles à eux-mêmes, mais finalement trop peu présents à mon goût.
Mais attention : tout a changé dans la seconde partie du roman où, enfin, ça bouge ! Ophélie arrête de subir, Thorn se découvre une faiblesse et des émotions, même la tante Berenilde est amicale : la folie !
Peu à peu, on en découvre plus sur l’intrigue, sur les esprits de famille et la personne qui tire les ficelles dans l’ombre. Pour le coup j’ai tellement eu envie d’en savoir plus que l’ennui ressenti en début de lecture s’est presque envolé.
Dans cette seconde partie, Ophélie se bat, elle manigance, elle tient tête aux autres et se fait enfin une place dans sa nouvelle vie. J’ai aimé le moment où elle se rend compte qu’elle a changé malgré elle, et qu’elle aime ça. On a enfin une héroïne qui s’affirme et ça fait du bien !
La fin m’a tordu le cœur et m’a donné extrêmement envie de lire le tome 3 !
La Passe-Miroir, tome 3 : La mémoire de Babel
J’ai lu les deux derniers tomes de La Passe-Miroir en une semaine ! Il était grand temps que je termine enfin cette saga et j’ai été extrêmement surprise !
Si j’ai beaucoup aimé le rythme de la deuxième partie du tome 2, où les événements et retournements de situation se bousculent, dans le tome 3, j’ai retrouvé un aspect très contemplatif qui m’a un peu déçue. La fin du tome 2 m’avait brisé le cœur, il ne s’est clairement pas réparé avec le troisième tome.
Ce dernier marque une cassure à tous les niveaux. Les personnages sont séparés et plus personne n’a de nouvelles de Thorn. Ophélie essaie de le retrouver et… c’est la déception. La distance est là, plus forte que jamais. Clairement, leur histoire aurait pu se terminer ainsi et je me suis demandé pourquoi on s’y accrochait à ce point.
Par contre, ce livre est très agréable à bien d’autres égards : j’ai adoré découvrir l’arche de Babel et ses habitants – qui respectent des codes d’une rigidité incroyable – et j’ai aimé qu’Ophélie prenne enfin son destin en main.
Elle reste maladivement maladroite, fait de nombreuses erreurs, mais elle se donne un cap, et ça m’a plu ! Ophélie se sépare de ce qui faisait son passé pour découvrir quelle femme elle peut devenir. Cet aspect du roman est très agréable.
Les personnages secondaires sont très agréables à découvrir et j’ai aimé les suivre dans leur quête d’Astre-en-Terre, même si je dois avouer ma frustration du « trop peu ».
La Passe-Miroir, tome 4 : La tempête des échos
Contrairement au tome 3, duquel je suis ressortie plutôt frustrée, le dernier tome m’a satisfaite.
L’histoire d’amour est redevenue crédible à mes yeux. Les deux personnages, bien singuliers, sont prêts à tout pour aller au bout de leur quête et découvrir la vérité sur Dieu et sur le lien étrange qu’Ophélie a avec cette entité. Leur lien, mû en grande partie par la recherche de la vérité et la maladresse chronique, est très touchant.
J’ai aimé suivre également les personnages secondaires qui cherchent aussi à contrer Dieu dans des plans différents de la réalité. Ce dernier tome est très philosophique et j’ai aimé les thèmes soulevés.
Je garde une petite déception de ne pas avoir plus arpenté les différentes arches, notamment Astre-en-Terre, mais je dois avouer que je suis extrêmement satisfaite de la conclusion de cette série.
Mon avis sur le global, sans spoiler
Globalement, La Passe-Miroir est une très bonne saga de fantasy. À chaque tome, l’autrice s’amuse à nous surprendre par des revers originaux, qui nous brisent souvent le cœur, et des connexions avec notre réalité. Chaque lecteur et lectrice amoureux de fantasy en quête de personnages fondamentalement imparfaits y trouvera son compte !
Le résumé du premier tome de la quadrilogie de fantasy La Passe-Miroir :
Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l’Arche d’Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle.
À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel.
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Vous avez aimé Ophélie ? Vous allez adorer Anaïa !
Anaïa est l’héroïne de La sirène de Malcor, un one-shot de fantasy française merveilleux !
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