Après avoir apprécié Loin des fauves malgré des premières craintes liées au décalage par rapport à mes lectures habituelles, Philippe Saimbert
m’a à nouveau convaincue avec une nouvelle histoire : Longue est la route pour le Valhalla !
Une nouvelle histoire qui me fait sortir de mes habitudes mais que j’ai dévoré d’une traite grâce à la plume très fluide de l’auteur et à l’humour du personnage narrateur qui tourne son quotidien presque pathétique en totale dérision ! Trait d’humour qui lui permet très certainement de garder sa force et son courage… mais aussi sa santé mentale.
On se retrouve immergés dans la vie de trois hommes (un père et ses deux fils) qui ont tout perdu après avoir cru en une expérience scientifique du père qui souhaitait révolutionner le monde. Après ça, les ennuis se sont enchaînés sans jamais plus s’arrêter… jusqu’au décès de leur oncle, une sorte de riche ermite qui leur lègue son domaine en posant une unique condition à la vente de la maison : que les animaux qui y vivent y restent et y soient bien traités.
J’ai retrouvé avec bonheur le talent de l’auteur de créer des personnages humains et animaliers forts et très bien construits. Chacun possédant des caractéristiques totalement uniques.
Le personnage principal essaie de secourir son étrange famille et de la faire survivre. Il semble être le seul à vraiment se rendre compte de la réalité des choses mais ne se décourage jamais. Et franchement, je ne sais pas comment il fait. Avec un père inventeur fou qui fait exploser tout ce qu’il touche et un frère devenu simple d’esprit qui, sous fond de bonne volonté, fait capoter presque tous les plans de notre personnage principal et ses pauvres voisins anglais qui, malgré eux, lui donnent du fil à retordre… le héros a bien du courage !
Quand aux animaux. Entre l’âne lubrique, le chat-que à puces (… ah ah ah ! Bon, ok… je sors), et le cochon adorable qui trouve l’âme sœur au détour d’un pré, nous avons une super équipe à gérer. Ce qui fait beaucoup pour notre personnage principal qui malgré tout porte un amour inconditionnel a sa famille et ce, quelles que soient les épreuves qu’il trouve sur son chemin… et bien que personne ne l’en remercie ! Il possède une force intérieure immense.
Enfin, on retrouve dans ce livre différents clins d’œil à Loin des fauves qui ne sont pas pour me déplaire. On retrouve d’ailleurs la même essence dans ces deux romans : l’ancrage profond des personnages à la nature et à la campagne… et le cochon qui est à chaque fois un animal important.
Une bonne lecture qui me permet de reprendre mon souffle avant d’en entamer de nouvelles !
Merci à l’auteur pour l’envoi de son superbe roman !
Le résumé
Philippe et son frère Michel viennent d’hériter du domaine de leur oncle Anselme. Tous deux ruinés, ils s’installent dans la propriété en compagnie de leur père, un inventeur excentrique. Le Trésor Public leur a accordé un délai de six mois pour pouvoir vendre la maison et régler les droits de succession.
Leur oncle défunt a cependant imposé une condition pour la vente : les acheteurs doivent s’engager à garder et soigner les animaux présents. Un chat, un âne, un sanglier et un perroquet, tous plus caractériels les uns que les autres.
Entre une famille déjantée, des acheteurs qui le sont tout autant et des animaux en folie… longue sera la route pour le Valhalla !
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