Retour sur une bande-dessinée sublime : Grimoire noir, publiée aux éditions Glénat.
Bon, on ne va pas se mentir, ce qui a attiré mon retour vers cet ouvrage, ce sont clairement les dessins, et notamment en premier lieu celui de la couverture qui est juste magnifique. L’univers graphique, proche de Tim Burton, m’a tout de suite plu, et, une fois le résumé lu, je n’ai pas hésité une seconde de plus.
J’avais entre les mains un ouvrage magnifique qui promettait une histoire fantastique sous fond d’enquête. En effet, dans cette ville où les sorcières vivent en harmonie avec les hommes, le héros, Bucky, est à la recherche de sa petite soeur qui a disparu de manière étrange.
Mais on se rend vite compte que l’histoire va plus loin que cette simple disparition et pose notamment la question des choix et de la liberté face au pouvoir et aux croyances. Et si le pouvoir contraignait votre liberté… préféreriez-vous vivre libre mais simple humain, ou puissant mais contraint ?
Justement, dans cette ville, toutes les femmes sont puissantes, ce sont des sorcières, et notre héros les jalouse énormément. Lui n’est qu’un homme. Il n’est pas capable de manier la magie… Mais il est libre. Libre de vivre ses rêves et de quitter cette ville-prison à tout moment.
L’histoire en elle-même est donc une très très belle surprise qui fait se poser beaucoup de questions sur le monde d’aujourd’hui et la place des femmes mais qui m’a aussi poussée à réfléchir un peu plus loin. Je ne lui ai trouvé qu’un seul bémol, lié à son rythme : je dois avouer que le début était un peu trop lent pour moi. La fin, par contre, est plus rapide et j’ai été beaucoup plus happée à ce moment-là. J’ai d’ailleurs eu l’occasion d’échanger avec un autre lecteur à ce sujet : lui était déçu par la rapidité de cette fin et au contraire avait adoré le rythme du début. Comme quoi, selon vos goûts, vous allez donc vous plaire à prendre le temps de découvrir la première partie de la BD ou être satisfaits de la fluidité de la fin qui vous laissera certainement sans voix.
Clairement je n’y ai vu que du feu, et j’ai été vraiment ravie d’avoir succombé !
Le résumé
Nous sommes aux États-Unis à une époque proche de la nôtre. La commune de Blackwell est la seule de tout le pays à ne pas considérer la sorcellerie comme un acte criminel. Cela n’empêche cependant pas certaines sorcières à abuser de leur magie… Dans cette petite ville, Bucky Orson est un peu morose – qui ne l’est pas, à 15 ans ? Alors que sa meilleure amie l’a quitté pour traîner avec des gens bien plus cool, sa jeune sœur vient d’être kidnappée dans des circonstances troubles. Et face à l’impuissance de son père, shérif de la ville, Bucky décide de mener lui-même l’enquête. Finira-t-il par percer les mystères de la magie de Blackwell ?
Dans cet univers fantastique où les larmes font pleuvoir et où les plumes modifient les ombres, revient ce thème de la chasse aux sorcières. D’un romantisme gothique somptueux que ne renierait pas Yslaire, Grimoire Noir s’annonce également comme la révélation d’une jeune dessinatrice à suivre : Yana Bogatch, véritable star d’Instagram.
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