Je viens de finir ma re-lecture de La Déclaration, L’Histoire d’Anna
Je l’ai lu pour la première fois quand j’étais adolescente et je l’avais beaucoup aimé mais aujourd’hui, ma relecture me permet de mieux cerner le monde d’Anna.
Un monde dans un futur possible où la Longévité aurait été inventée et où les gens ne mourraient plus. Un monde où chacun se devait de faire un choix, à ses seize ans : prendre la longévité et vivre éternellement sans mettre au monde d’enfants ou accepter que sa vie soit éphémère et avoir ce droit.
Anna, une Surplus née de parents ayant défié la loi en la mettant au monde, vit à Grange Hall, un foyer pour enfants comme elle qui doivent apprendre Où-Est-Leur-Place. Et Anna le sait : elle doit se montrer la plus utile possible aux Légaux pour compenser, au moins un peu, le crime de ses parents. Mais Peter arrive et lui affirme que ses parents l’aiment, qu’elle – ni personne – ne mérite le traitement qui leur est infligé. Peu à peu il remet en question toutes ses certitudes et Anna va commencer à se questionner sur sa vie et sur la société dont elle fait partie.
Anna le regardait avec des yeux ronds, la bouche pincée par la colère. « Lavage de cerveau ! cracha-t-elle. Ça ne veut rien dire, ça n’existe même pas dans le vocabulaire. »
J’aime ce livre pour beaucoup de raisons. Dans ce roman, des thèmes très importants sont abordés : l’environnement, la longévité, le lavage de cerveau… et j’en passe. Cela permet de montrer les limites et les dérives de certaines avancées technologiques et au lecteur de se questionner sur ces thèmes qui sont totalement d’actualité.
À plusieurs moments on nous fait comprendre que l’éducation, l’apprentissage et la culture sont les clefs de la liberté. Il y a, par exemple, la mention qu’un bon surplus doit savoir lire et écrire pour être pratique à ses futurs maîtres mais que ces activités sont dangereuses. Un Surplus cultivé pourrait remettre en question sa situation et se rebeller.
… la lecture et l’écriture étaient des activités dangereuses qui vous aidaient à penser – or les surplus qui pensaient trop devenaient ingérables et bons à rien. »
La lecture est fluide, agréable et douce. En lisant, j’ai l’impression d’être protégée, dans un cocon malgré les sujets traités. Anna est innocente et positive et cela fait du bien même si au début du livre elle peut être agaçante par son manque de réflexion.
Une lecture que je recommande à tout le monde, dès l’adolescence !
Le résumé
Angleterre, 2140.
Les adultes peuvent choisir de ne plus mourir s’ils renoncent à faire des enfants. Anna vit depuis presque toujours au Foyer de Grange Hall un pensionnat pour les Surplus, des enfants qui n’auraient pas dû naître, des enfants dont les parents ont défié la loi en les mettant au monde. Anna n’a plus de parents désormais. Confinée dans l’enceinte du pensionnat, elle travaille très dur, pour effacer leur faute.
Anna a tout oublié de son passé. Jusqu’au jour où arrive un jeune garçon qui semble la connaître. Mais qui est ce Peter ? Pourquoi ne la laisse-t-il pas tranquille ? Et pourquoi elle, Anna, se sent-elle soudain si troublée ?
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